Univers de la confection

Les mots clés

Nous partageons avec vous quelques explications des mots clés de notre univers.

AAKADS
il s’agit de petits boutons en fils de soie et/ou en fil d’or tressés sont des petits boutons en fils de soie et d’or tressés, retenus par des œillets afin qu’il soient serrés ; ils sont alignés sur le devant et peuvent aussi aller sur toute la longueur du caftan, servant le fermer ou à créer une fente.,

AAMARA

Fils de soie et d’or servant à réaliser les broderies, passementeries et autres finitions appliquées au caftan.

AAQIQ ET/OU MOUZOUNA
Respectivement perles et petites paillettes, utilisées pour réaliser tout ou une partie d’un motif sur le caftan.                      Le perlage, fait de strass, cristaux, sequins et parfois même de perles de culture, est un travail minutieux et de longue haleine réalisé à la main par les brodeuses.

AAIN OU AAQDA
(Œil et bouton) Rangée de boutons et nom du caftan originaire de la ville de Salé

BERCHMANE
Travail de passementerie réalisé  la main par deux personnes, L’une tresse les fils tandis que l’autre les fixe, généralement sur les jellabas. Il s’agit d’un travail emprunté au vestiaire masculin traditionnel.

BRENTAK ET MARICHANE
(Qui brille) Dentelle de Calais tissée de fils d’or.

BRIM OU TERSANE
Technique grâce à laquelle le maâlem, à l’aide d’un petit instrument, quadruple l’épaisseur du fil de soie ou d’or avant qu’il soit rodé ou cousu sur le caftan.

CHEBKA OU CHBIKA
Travail de dentelle à l’aiguille formant un filet que l’on place aux extrémités des vêtements. Il s’agit d’un dérivé du dars, la fine dentelle réalisée en fil de soie sur les kmiss des hommes. La chbika est devenue l’emblème de la grande dame de la Couture marocaine Tamy Tazi. Motifs floraux larges, multicolores et complexes, la chbika de Tamy Tazi est aujourd’hui un must. Extrêmement difficile à réaliser, il faut près de 6 mois de travail aux brodeuses pour confectionner un caftan fini de cette fameuse dentelle en skalli et fil de soie.

DARSS
Dentelle turque travaillée à l’aiguille dont les motifs triangulaires rappellent des dents (darsa) . On la retrouve aux extrémités des vêtements féminins, en particulier sur les kmiss de jellabas.

DEBBANA
Motif traditionnel travaillé à l’aiguille formé de cercles superposés évoquant l’aspect d’une mouche (debbana). 

DEFRA OU DFIRA
Tresse de passementerie apposée entre deux bandes de meloui.

FEKROUNE (TORTUE), KFAL ET BZIM
Bijoux que l’on accroche sur la mdamma. Il s’agit de différents boucles de ceinture en or ou en argent massif ciselé ornées de pierres précieuses. De nos jours, le fekroune tend malheureusement à disparaître du coffre des modeuses.

DFINA
(Que l’on porte dessus) Pièce avec ou sans manches que l’on porte par-dessus le caftan et qui reste généralement ouverte.

GANDOURA
Longue et ample tunique faite d’une seule pièce qui faisait initialement partie du vestiaire masculin. A l’étranger, elle est communément appelée « kaftan ».

HRIR
Fil de soie naturelle décliné dans de multiples coloris.

HZAM
Ceinture en tissu, originellement réalisée en brocard de soie, qui s’enroule autour de la taille pour se nouer devant.

JABADOR
Ensemble masculin composé de trois pièces – sarouel, tunique et gilet, généralement confectionné dans des tissages de coton hayati (voile suisse) en mlifa (lainage fin) avec finition maâlem ou fil de soie.

JELLABA
Tunique à capuche descendant traditionnellement à la cheville, incontournable du vestiaire marocain autant féminin que masculin. La jellaba, comme le caftan, est bâtie ‘après une forme en « T ». Remise régulièrement au goût du jour, elle a connu ces dernières années bon nombre de transformations, jusqu’à être dénaturée en mini-robe…

JOHARA
Tissu en soie originaire de Lyon, travaillé en bandes successives pleines et  motifs floraux, utilisé pour les kmiss à porter sous les caftans et finis de dars. Ils sont très tendance actuellement.

KHANJAR
Motif de broderie d’influence turque en forme de poignard (khanjar ou kandjar) historiquement appliqué sur les caftans masculins. Il est traditionnellement réalisé en fils de skalli or ou argent sur des brocards et broché de soie par les maâlems pour orner les poches du caftan. Très apprécié, lekhanjar fait partie des motifs récurrents et indémodables de la culture vestimentaire marocaine.

KHMISSA
(Main de Fatma) Porte-bonheur et protection contre le mauvais œil, en or ou en argent, traditionnellement placé sur les ceintures des jeunes mariées.

KITANE
Passementerie en fils de soie ou de skalli enroulés, utilisée par les maâlems pour orner ou finir les caftans. 

M’RAMMA
Métier à tisser la soie.

MAALEME
Maîtres artisans brodeurs, tailleurs, couturiers, mais aussi spécialisés dans la réalisation des mdammates et des babouches. Le travail des maâlmias ainsi que celui des brodeuses représente l’héritage culturel du Maroc.

MAJDOULE
Fin et long cordon en fils de soie ou d’or tressés que l’on enroule à plusieurs reprises autour de la taille. Pratique et léger, le majdoule se porte plus ou moins haut, parfois même en takhmal comme accessoire de mode.

MDAMMA
Au départ simple accessoire, la mdamma (ceinture) est devenu par la suite un élément identitaire permettant d’afficher sa classe sociale, sa richesse et ses origines. La mdamma traditionnelle est une ceinture rigide réalisée à partir d’un tissu brodé à la main fixé sur une armature en carton ou en toile.

Les mdamma en tissu sont coordonnées au caftan, mais il en existe de tailles et de styles différents.

Parmi les plus traditionnelles, la mdamma en skalli samm (or ou argent) de Fès est un must du vestiaire féminin pouvant s’accorder à n’importe quel type de caftan. La mdamma b-dhab ou b-nakra (en or ou en argent massif) faisait traditionnellement partie, principalement chez les familles de notables, de la dot de la mariée. La mdamma, tout comme le caftan, suit les tendances, qu’il s’agisse de sa forme ou de sa largeur. Originellement large de 7 à 8 cm et entièrement brodée de skalli, la mdamma a évolué, dans les années 80, jusqu’à se transformer en ceinture-corset spectaculaires au début des années 2000. Après avoir été allègrement dénaturée et rendue importable (sa largeur pouvant aller jusqu’à 15cm), la ceinture marocaine revient à des proportions plus humaines et plus esthétiques, avec des largeurs inférieurs à 13 cm, et gagne aussi en souplesse.

MOUKH
Motif de broderie en fil de skalli en forme de cervelle réalisé par le maâlem avec le tersane.

MTAKKAB
Travail de dentelle ajourée réalisée à l’aiguille au fil de soie. Il s’agit d’une technique très proche du travail de chbika avec des motifs s’apparentant aux broderies anglaises.

NTAÂ
Broderie (tarz) au fil d’or originaire de Fès Très lourde et chargée, elle est par conséquent souvent travaillée sur du velours par les maâlems. Le tarz ntaâ reprend souvent le dessin du paon, qui serait hérité des échanges commerciaux anciens entre la Chine et le Maroc.

RANDA
Travail de dentelle fine à l’aiguille. Elle demande des heures et des heures de travail. 

SEBNIA 
Foulard richement brodé ou réalisé dans un tissage très coloré que les femmes portaient sur la tête, en particulier dans le nord du Maroc.

SELHAM
Cape marocaine dotée d’une capuche faisant originellement partie du vestiaire masculin. Elle est traditionnellement réalisée en lainages habba de Ouazzane, Sousdi et Mlifa pour hommes et en lainages plus fins pour les femmes.

SAROUEL KANDRISSA
Pantalon ample et bouffant resserré aux chevilles, généralement porté sous le caftan.

SFIFA
Passementerie en fil de soie ou en skalli tressée par les maâlems sur la mramma ou réalisée en machine. La sfifa, extralarge est traditionnellement emblématique de Labssa Lakhzaniya (Cour royale)

SKALLI SAMM
Fil d’or ou d’argent utilisé pour broder les caftans.

TABTINE
Doublure de caftan, généralement en soie.

TAKRIR
Motif de crocheté en fil de soie avec pompons, initialement réalisé pour les salons marocains traditionnels et rarement repris par les couturiers. 

TARZ
Broderie dans son sens le plus global. Il existe plusieurs types de broderies issues des différentes régions du Maroc.

Par exemple, le tarz lhsab également appelé tarz al gharza, originaire de Fès, est réalisé à l’aide d’un canevas sur lequel les brodeuses comptent les trous. Il est identifiable par ses motifs géométriques en fil de soie monochrome. Le tarz ntaâ est connu pour sa monochromie. Il est réalisé au fil d’or sur du velours de soie.

Le tarz tetouani, reconnaissable à ses motifs floraux multicolores, est travaillé en volume. Il existe aussi, entre autres, le tarz el meknassi, caractérisé par son point quadrillé ou en diagonale, et le tarz rbati à motifs floraux multicolores. La liste est encore longue !

ZWAK
Appellation générique des techniques et motifs anciens de broderie réalisés aux fils d’or et de soie.